J’ai eu l’occasion d’aller trois fois à Sauraha, petite ville de la région du Chitwan, dans le sud du Népal, pour accompagner un couple d’amis qui a créé une association venant en aide à des enfants orphelins et à des familles en difficulté. Mon « travail » était de témoigner en images des actions menées par cette association, d’offrir des photos-souvenirs aux personnes rencontrées et de rassembler des éléments pour créer un site internet. Mais je me suis aussi intéressé plus largement à la vie quotidienne des habitants de Sauraha et des alentours.
Située en bordure de jungle, c’est une ville répertoriée dans les guides touristiques pour ses excursions dans la forêt, les plus exotiques se faisant à dos d’éléphant ou en pirogue et permettant parfois de voir des animaux à l’état sauvage. Une partie de la population locale vit de ces activités et sait créer l’animation, en particulier autour du bain quotidien des éléphants, par ailleurs nécessaire pour les débarrasser de leurs parasites.
Mais c’est surtout un endroit où se côtoient petits commerçants, artisans, paysans dans les rizières et enfants dans les écoles. Beaucoup de personnes vivent avec peu de moyens dans un habitat rudimentaire : maisons en terre au toit de chaume ou de tôle, venant de l’habitat traditionnel de l’ancien peuple Tharu, ou petites habitations en parpaings abritant plusieurs générations.
L’accueil est pourtant toujours souriant et chaleureux. A travers le réseau de l’association, j’ai pu rencontrer toutes sortes de gens – personnes aidées ou personnes ressources – ce qui s’est souvent soldé par une invitation à partager une boisson ou un repas. Les « momos », sortes de raviolis cuits à la vapeur et accompagnés d’une sauce piquante, sont un vrai régal et changent un peu du traditionnel dal-bath (riz aux lentilles).
Comme tous ceux qui ont visité – dans le sens de rendre visite à – cette région, ce pays, je ne peux pas partir sans promettre de revenir.