Depuis quelques années, on voit de plus en plus de gens tatoués. Magazines, émissions de télévision, internet, expositions, conventions relaient ce phénomène qui est passé d’un domaine marginal à celui d’une mode valorisant l’aspect esthétique et original de la personne.
Le tatouage a une histoire qui remonte à quelques milliers d’années avant notre ère et a été utilisé, selon les époques et les lieux géographiques, à différentes fins : religieuse, initiatique, thérapeutique, identitaire, symbolique, esthétique. Il y a encore peu de temps, en France, le tatouage était associé à des milieux masculins de « durs » : prisonniers, marins, militaires, « bikers ». Maintenant, il se féminise de plus en plus, bien que l’aspect « macho » n’ait pas disparu.
La peau, cette frontière entre soi et le monde, peut être vue comme une surface de projection où mettre en scène des ressentis intimes pour les objectiver, peut-être vivre mieux avec et tenter de montrer aux autres qui on est.
Et justement, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur qui ils / elles sont. Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à entrer dans un salon de tatouage ? Pourquoi on continue, malgré la douleur, le regard des autres pas forcément bienveillant, les proches pas toujours d’accord, le côté irréversible de l’encrage, le vieillissement de la peau ? Puis, comment le tatoué devient-il tatoueur et évolue-t-il dans ce milieu professionnel ?
C’est avec ce questionnement que j’ai poussé la porte du « shop » de Twix, spécialisé dans le tatouage japonais traditionnel. J’étais intéressé par la démarche des gens qui se tournent vers cette tradition, ma pratique de la méditation zen m’ayant sensibilisé à la culture japonaise.
Les images sont ici. Le book avec l’interview est par là : https://www.calameo.com/books/0069049882d463c7726ed?authid=coWCndI9dKzl